Ce soir j’ai la trouille.

Ça fait plusieurs jours, voire plusieurs semaines que la peur augmente à force de regarder des reportages et les chaînes d’infos. Je sais qu’il ne faut pas mais c’est plus fort que moi !

Si je m’écoutais, je pense que je pourrais passer la nuit à zapper entre LCI, BFM, CNews et autres France Info.

Vous l’avez compris avec l’illustration à la Une, ce soir, ce n’est pas le Covid mais bien les élections aux Etats Unis qui me fichent la frousse.

Des élections tellement différentes des nôtres puisque le président est élu au suffrage universel indirect à un tour. Je ne vais pas vous faire un cours mais en résumé, les américains votent dans chaque état pour des grands électeurs et ce sont ces 538 grands électeurs qui élisent ensuite le président. Les votes s’étalent sur je-ne-sais-combien de temps (le dépouillement continuera même après l’annonce du résultat !), dans des bureaux de vote mais aussi par correspondance. Même quand les votes ont commencé, les candidats peuvent continuer à faire campagne et les sondages se poursuivent. Et au final, le président ne sera investi que le 20 janvier. Toutefois, demain matin, on devrait quand même se réveiller en connaissant son nom.

Mais le plus « choquant » pour moi c’est qu’en définitive, vous pouvez perdre même si vous avez le plus grand nombre de voix ! C’est ce qui s’est passé avec Hillary Clinton il y a 4 ans. Et là, une fois encore, j’aurais tendance à citer mes nièces et dire « c’est abusé » !

Bref, je ne vais pas changer la constitution américaine !
Sinon je reviendrais aussi sur le deuxième amendement qui, grosso modo, autorise toute personne de 21 ans à posséder une arme. Et c’est bien ça qui me fout la trouille. Parce que les ventes d’armes ont explosé aux Etats Unis ces derniers mois. Trump a déjà annoncé qu’il contesterait le résultat des élections s’il perdait (il possède visiblement un don de voyance pour savoir qu’il y a eu des irrégularités lors du scrutin alors qu’il ne s’est pas encore déroulé) et ses partisans semblent prêts (en tout cas une partie d’entre eux) à prendre les armes pour se faire entendre.

Mes voyages aux USA restent parmi les plus beaux, les plus impressionnants, les plus magiques. De la découverte de Times Square et de la Statue de la Liberté à New York à ma deux-centième plongée à Key West en passant par le survol en hélicoptère du Grand Canyon, la visite du Capitole à Washington, la traversée du Golden Gate Bridge en vélo, une courte mais épique descente du Colorado en canoë ou simplement des balades sur le Walk of Fame de Los Angeles ou la plage de Venice Beach, j’ai des souvenirs impérissables et indicibles.

Je rêve d’y retourner.

J’espère simplement que demain, les otaries de San Francisco n’auront pas la gueule de bois.