Eh oui ! Je l’ai refait…
Le grand saut, le « Reset », le nouveau départ !

C’était le bon moment.

Je l’avais promis au Capitaine Kubik (le metteur en scène du blog) et à sa chérie, ma nièce Pauline.

Je me suis fait engueuler par ma sœur (pardon pour la frayeur). Je sais que ma mère n’était pas très emballée mais n’a rien dit. J’ai essayé de me défiler « je l’ai déjà fait. Je vous accompagne mais je ne saute pas…Popo a hurlé que « Non, on avait dit qu’on le ferait tous les trois ou on ne le fait pas ». Pour tout un tas de rasions, on a mis des mois à caler une date.

Et nous voilà, vendredi matin, arrivés en urgence « Venez le plus tôt possible si vous voulez être sûrs de sauter, le vent va souffler très fort en fin de matinée ».
Franchement, quand on a le certificat médical, qu’on a réussi à caler une date qui convienne à tout le monde et surtout, qu’on est prêts dans sa tête, on n’a pas envie d’annuler et reporter.
Alors on a mis le turbo. On s’est retrouvé 40 minutes plus tard à l’aérodrome de Corbas, on a rempli les papiers… Pour l’anecdote, il faut désigner un bénéficiaire en cas de décès, ce qui met bien en confiance ! Et pour info, on vaut tous 46 000 euros. Mais, « détail » important, il n’y a jamais eu de mort en saut en tandem.

On nous a briefé assez rapidement et GOOOOOOOO !
Tous dans l’avion !

Là, elle ne m’en voudra pas si je dis que ça s’est compliqué pour Pauline qui a flippé à la moindre secousse (et il y en a pas mal vu la taille du coucou !).
Elle était blafarde. J’ai crû qu’elle allait nous vomir dessus !
Histoire d’en rajouter, on est vraiment entassés les uns sur les autres, très mal installés, sans pouvoir se tenir. Le point positif, c’est que ça donne une bonne raison de vouloir sauter pour quitter ce foutu avion !

Les parachutistes tentent de faire diversion en jouant les guides touristiques : on cherche à voir Confluence, le Groupama Stadium, le Rhône, la Saône. Mais honnêtement, on a du mal à apprécier le paysage !
Quinze/vingt minutes de supplice plus tard, nous voilà 4000 mètres.

Une dernière grosse sensation quand l’avion « freine ». Je ne sais pas exactement ce qu’il se passe ( je suppose qu’il ralentit seulement) mais c’est l’impression que ça donne ! Comme un gros coup de frein qui te soulève le cœur !
La porte s’ouvre, il faut y aller, s’asseoir au bord de l’avion, les pieds dans le vide et NE PAS REGARDER en bas…

Ensuite, c’est parti pour cinquante secondes de chute libre ! (Je vous jure que cinquante secondes, parfois c’est très très long !)
En mai 2019, j’avais trouvé très impressionnant de voir le premier se jeter dans le vide alors j’ai choisi de partir en dernier pour épargner ça à mes deux acolytes !

Maxime d’abord puis Pauline et enfin moi…

Les photos sont bien à l’endroit… On commence par une pirouette… On ne sait plus où est le ciel, ni la terre.
Je ne vous mets pas les vidéos. Je n’ai pas le temps…
Et de toute façon, il faut le vivre pour comprendre la sensation unique de cette chute vertigineuse à 200 km/heures dans le vide.

Voilà, je voulais juste vous dire que j’ai la sensation que cette expérience sonne comme un renouveau pour moi.
J’ai vraiment eu du mal (et c’est encore un peu hésitant) à faire des projets après ces longs mois au ralenti à gérer uniquement des annulations et des reports. Je me suis habituée à ne rien faire. Même si j’ai passé un bel été avec mes amis.

Je ne sais pas vous mais moi, j’ai un peu perdu le goût (même sans avoir chopé le Covid) de « faire des choses ».
Je n’ai plus écrit depuis cet hiver.
Je dois me bousculer pour prendre des billets de train, de concerts, d’avion.
Comme si tout était lourd, compliqué.
Mais il me semble que la machine repart, encore un peu « empêchée », rouillée… Mais elle repart.
Si tout va bien, il y aura de la musique, des découvertes, des voyages, des retrouvailles et des rencontres dans les mois à venir.
J’espère que chez vous aussi, « l’envie d’avoir envie » se manifeste à nouveau (ou mieux, que vous ne l’avez jamais perdue !)

En résumé, je vous souhaite à tous de la légèreté.

PS le titre c’est une chanson de Britney Spears. Mais je pourrais choisir aussi celle de Dani « N comme Never Again » parce que je me suis dit hier que mon deuxième saut était aussi le dernier.
(Mais c’est bien connu, il ne faut jamais dire jamais…)