Comme vous sans doute, j’ai commencé la journée avec l’annonce de la mort de Manu Dibango, suivie de celle d’Uderzo.

N’étant pas très fan, ni très calée en jazz, je me contenterai de saluer respectueusement mais brièvement la mémoire du musicien, emporté par cette saloperie de virus qui nous tourne autour.

Et par la même, le décès d’une « célébrité » nous rappelle une fois encore que le Covid-19 touche tout le monde sans distinction de race, de couleur et que même armé d’un saxophone, on ne peut lui échapper.

Uderzo, lui, a joué les rebelles, succombant à une crise cardiaque à presque 93 ans ! Bel esprit de contradiction de la part du papa (avec René Goscinny) d’Astérix.

On a tous lu au moins une bande dessinée racontant les aventures du petit gaulois moustachu. Mais bizarrement, je n’en ai aucun exemplaire chez moi.

Pourtant je les ai tous lus.

Attention, séquence nostalgie :

Dieulefit, charmant village de la Drôme, perdu au milieu des lavandes.

Moi, entre 7 et 12 ans (?), m’occupant du mieux possible durant les vacances d’été, les distractions étant assez peu nombreuses dans le sus-nommé charmant village !

J’aimais grimper aux arbres, courir avec nos chiens dans le jardin, aller à la piscine, manger du pain de gruau (sorte de pain viennois), jouer aux LEGO et faire escalader des Playmobil encordés dans une ficelle au creux d’un tronc d’arbre foudroyé.

Je vous passe les détails mais en début d’année, je suis retournée là-bas et je peux vous montrer LA piscine (l’eau est verte parce qu’on était en janvier !) et LE tronc (je suis rentrée en douce dans le jardin de notre ancienne maison de campagne !)

Mais ouf, j’aimais aussi lire.

Je ruinais ma grand-mère à la maison de la presse en magazines (Picsou, Pif, Mickey, Lili et Aggie, etc) et surtout, j’avais un abonnement à la bibliothèque.

C’est là-bas que j’ai dévoré tous les Lucky Luke, les Tintin et bien sûr Astérix et Obélix !

Tous ces héros de mon enfance (et sans doute de la vôtre) m’ont fait voyager bien avant l’heure, m’ont fait rêver, m’ont émue, m’ont fait réfléchir, m’ont fait rire et m’ont souvent sauvée d’un ennui mortel.

C’était bien avant l’apparition et la suprématie des écrans. Peut-être que cette période de confinement nous donnera à nouveau l’envie et le temps de lire.

Il y a quelques jours, les gaulois avaient de nouveau fait la Une de l’actualité, certains lecteurs s’étant souvenus qu’en 2017, les héros avaient affronté un méchant romain baptisé Coronavirus dans « Astérix et la Transitalique ».

Dommage qu’Uderzo soit mort avant de nous avoir livré la recette de la potion magique pour éradiquer ce salopard…

Voilà, on arrive au terme de notre première semaine de confinement.

Encore quelques jours (plutôt semaines vraisemblablement) et on se retrouvera tous autour d’un banquet pour manger du sanglier (beurk) ou autre chose !

Moi je vais bien.

Et Par Toutatis, j’espère de tout coeur que vous aussi !