Je devrais peut-être changer mon intitulé.

Déconfinement, J-5.

Mais j’ai peur de nous porter la poisse !

N’empêche…

La circulation se densifie, les rues se remplissent, les passants passent à nouveau.
Des camionnettes livrent, les rideaux de fer se lèvent, les magasins se rallument et les vitrines sont en cours.

La vie reprend.
Timidement.
Mais la vie reprend.

Les restos sont de plus en plus nombreux à proposer une carte de plats à emporter ou à livrer.
On se régale à nouveau.
Même si les gnocchis ne sont pas forcément très photogéniques, ils étaient très bons dans leur sauce à la crème et au saumon fumé.
Le tiramisu onctueux et léger…

J’ai repris ma trottinette pour me rendre à un état des lieux.

J’ai mis un masque le temps du rendez-vous pour rassurer les autres.

Mais je suis aussi bête que Sibeth. Je pense que je le mets n’importe comment. Je le touche. Il y a du pollen, j’ai besoin de me moucher souvent. J’éternue (faut éternuer dedans ?). J’ai de la buée sur les lunettes. J’étouffe. Je finis par l’enlever. Je le fourre dans mon sac. Je le laisse des jours sur le balcon et je finis par le reprendre.

Je lis tout ce que je trouve sur internet sur comment laver son masque en tissu. A la machine à 60° pendant au moins 30 minutes. Au four à 70° pendant 30 minutes également. A la vapeur au dessus d’une casserole pendant seulement 15 secondes (source non vérifiée ?!)

Il va falloir apprendre.

J’attends de recevoir celui que nous a promis la mairie.

Et en attendant , je découvre les oeuvres des artistes de rue sur leur vision de la pandémie.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/coronavirus-street-artists-photos_fr_5e8efdb8c5b6458ae2a4c7f4

Je vois de nombreuses publications contre le retour des enfants à l’école. Je parle à des parents impatients de remettre les leurs en classe. A chaque émission de télé son spécialiste qui explique le bien fondé de cette décision. Le lendemain, un autre viendra démontrer l’inverse.

Il y a ceux qui sont persuadés que le Covid-19 va disparaitre avec l’été et Il y a ceux qui sont certains qu’il sera saisonnier, comme la grippe.

La France une nouvelle fois divisée alors qu’on devrait être plus unis que jamais.

J’étais extrêmement stressée au début du confinement.
Peur d’oublier l’attestation et de me faire verbaliser bêtement en promenant Jodie.
Peur d’attraper le virus. Peur que ma mère l’attrape. Pire, peur de lui refiler !
Je me suis un peu détendue en voyant que notre façon de faire est visiblement efficace.

Je crains d’être à nouveau flippée après le 11 mai.
Je vais continuer à faire attention mais je vais voir plus de monde. Forcément. Heureusement aussi !
Comment être naturelle et profiter de la compagnie des autres en se surveillant sans cesse, en s’éloignant d’eux s’ils se rapprochent, en ne touchant rien, en désinfectant tout ?

Là aussi il va falloir apprendre.

Internet est rempli de citations plus ou moins intéressantes mais il y en a une que j’ai retenue.
Elle est signée d’un photographe franco-brésilien Sébastião Salgado :

La vraie intelligence de l’être humain c’est sa capacité d’adaptation. Les hommes se font à tout, y compris au pire.

Alors on s’adaptera.

Je vais bien.

Et j’espère de tout coeur que vous aussi.

PS Vous avez vu, je publie tôt ce soir parce que je devais avoir un « visio apéro » finalement décalé à vendredi.
C’est cool, je vais pouvoir regarder C à vous en direct.
Le bonheur, ça tient à peu de chose finalement !