Bien sûr, je suis d’accord avec vous, tous les jours se ressemblent un peu quand on fait partie de l’équipe des « confinés chez eux qui en foutent pas lourd ».

Pour ne pas complètement lâcher la « vie normale », je me force à ne pas éteindre la télé après minuit et ne pas me lever après 9 heures… Même quand j’ai aussi mal dormi que la nuit dernière par exemple. Comme pour les mômes, je garde un cadre ! Je ne fais pas de planning précis mais j’essaie de me faire des « to do list » pour que les journées soient un minimum productives.

Je me fais à manger. Rien de très compliqué vu mes talents de cuisinière mais hier, j’ai quand même fait cuire un poireau pour la première fois de ma vie ! (je les achète congelés et cuisinés habituellement).

Au bout de quasi trois semaines de confinement, je dois reconnaitre que je ne suis toujours pas une passionnée des fourneaux. Mais c’est vrai que ça passe le temps et ça vide la tête d’éplucher, d’émincer et de nettoyer (qu’est-ce qu’on salit plus quand on fait tout soi-même !)

Je me suis aussi astreinte à minimum une tâche ménagère par jour.

J’ai notamment mis ma menace à exécution concernant les araignées qui squattaient ma terrasse. Et ça donne une vidéo assez drôle (tu vois Caroline, je t’avais promis de la montrer) où j’aspire… mon toit !

Si un jour on fait un podium des videos les plus inintéressantes, j’espère bien recevoir un prix avec celle-là…

A part la remise en état de ma terrasse après l’hiver, j’ai aussi fait déjà plusieurs fois ma salle de bain, les sanitaires, les vitres, aspiré et lavé par terre. Et en plus j’ai entrepris un grand tri et un nettoyage en profondeur de chacun de mes placards.

Bon, pour le moment, je n’ai fait que ceux de la cuisine mais mon micro-onde et mon frigo n’ont jamais été aussi propres !

En revanche, je me fous complètement de la poussière sur les étagères.

Mais aujourd’hui, histoire de marquer le coup du week-end et particulièrement du dimanche : repos.

(Entre nous j’ai pas fait grand chose hier non plus à part cette foutue quiche au poireau et au jambon qui m’a pris au moins une heure !)

Voilà voilà voilà.

Ah ben j’avais prévenu, je vous écris TOUS les jours mais je n’ai pas promis que ce soit passionnant TOUS les jours !

Il faut bien avouer que les habitudes s’installent vite dans ce quotidien pourtant inhabituel.

Comme beaucoup je me suis dit que j’allais profiter de tout ce temps pour faire plein de choses et comme beaucoup, je ne fais finalement pas grand chose… A part mon billet quotidien sur ce blog.

D’ailleurs, ce matin, j’ai lu un long et beau témoignage (sur le Jour 19) de quelqu’un qui travaille à l’hôpital de Vienne, quelqu’un qui attend avec angoisse « la vague », cette fameuse vague dont on nous parle tous les jours à la télé. Et comme à chaque fois que j’entends cette expression, j’ai cette chanson qui me vient en tête.

Un titre d’Izïa, qui commence doucement puis qui monte en puissance, déferle, nous prend, nous secoue et nous repose enfin délicatement sur la terre ferme.

Alors elle est pour toi cette chanson Magali. Puisse l’énergie d’Izïa te donner la force d’affronter cette vague. Puissions-nous également nous retrouver un peu par hasard (ou pas) le 25 juin au théâtre antique pour applaudir Jamie Cullum (même si je ne crois pas trop au maintien de Jazz à Vienne) !

Je vais bien.

Et j’espère de tout coeur que vous, Magali, ses collègues de Vienne, de France et du monde entier aussi.