Les concerts, c’est la vie.

On retrouve les mêmes gens. Les pires et les meilleurs !

Mercredi, on a eu le pire avec deux bonnes femmes derrière nous, qui nous ont incendiées dès qu’on a eu l’outrecuidance de se lever pour chanter et danser.

Je leur ai conseillé de regarder la récente vidéo de Vanessa Paradis à l’Olympia. Elle explique gentiment mais fermement à un des spectateurs qu’il ne faut pas se battre avec les gens qui ont justement envie de se lever pour chanter et danser ! 

Réponse de l’intéressée : « Oui mais si je me lève, les gens derrière moi vont se lever et tout le monde sera debout « 

Bravo madame, vous venez de comprendre le concept d’un concert.

Le meilleur, c’est le voisin à côté de ma copine Sandrine, qui a proposé de lui garder son sac à dos entre ses jambes (ses jambes à lui, pas à elle… ne commencez pas à balancer le porc qui n’en est pas un !) pendant deux heures. Sachant qu’on avait déjà un autre sac et un blouson de moto que les consignes des Nuits de Fourvière avaient refusé de garder « Non, on prend seulement les casques »… Ça fait rien les gars, un blouson de moto quand il fait plus de 30°, c’est toujours agréable, surtout quand on est collé les uns aux autres (ceux qui ont l’habitude de faire des soirées aux nuits de Fourvière sauront de quoi je parle !)

Bref, loin de moi l’idée de me plaindre mais entre la chaleur, les bouchons, les difficultés pour se garer et les cons… Faut quand même être sacrément motivé !

Et j’avoue, je l’étais moyen, étant (comme pour Zazie) assez déçue par le dernier album de Vanessa Paradis.

Autant j’aime beaucoup l’écriture ironique de Samuel Benchetrit dans ses romans, autant les paroles mièvres écrites pour sa Vanessa de femme m’em…

Vivement le divorce et le bel album de rupture qui suivra. (Cynisme quand tu nous tiens)

BENJAMIN REVIENS !!!

Eh oui, sans surprise, mon album préféré reste de loin « Love songs » écrit par Biolay, (lequel Biolay était d’ailleurs -d’après ma copine Virginie- dans le public ?!?)

Enfin bon… On a bravé tout ça (sans oublier l’infâme hot-dog vendu au théâtre) et on est là…

Et on attend…

Encore.

Et encore.

22h20, enfin… des images projetées sur un immense rideau… des arbres, des fleurs, de l’eau… Aaaaaaaaah, j’en étais sûre, ça pue la mièvrerie à plein nez !

Et puis Vanessa apparaît…

Toujours aussi frêle dans un habit de gitane chic et elle nous envoûte dès la première chanson.

Nous voilà tous pris dans le joli piège « paradisiaque ».

Elle se contorsionne, ondule, chaloupe (parfois sur des talons aiguilles que moi, je ne pourrais pas faire deux mètres avec sans me casser la G…).

Vas-y que je te « move mon body » et que j’aguiche le public.

Sexy Paradis…

(Merci pour la vidéo et la photo Virginie !)

Sa voix, qui hérisse le poil de bon nombre d’entre vous je le sais, est un peu plus grave, plus éraillée… L’âge, la clope, la fatigue ?

Mais on se fait embarquer de titres en titres sans voir passer le temps. Ni celui du concert, ni celui qu’on a passé toutes ces années durant à l’écouter. (P… Je viens de réaliser qu’elle a plus de 30 ans de carrière).

Toutes les périodes y passent. Du fameux « Joe le taxi » (avec lequel elle s’amuse autant que le public) à « Marilyn et John » en passant par des titres écrits par Lenny Kravitz, qui ont franchement bien vieilli, comme « Sunday Monday » ou « Natural High » pour ne citer qu’eux.

Au pays du Rhône et de la Saône, « la Seine » de Mathieu Chédid a cartonné, tout comme « Divine idylle ».

Le délicieux « Il y a » de Gaétan Roussel fait toujours recette avec LA phrase qui parle à tout le monde : « Parfois on regarde les choses telles qu’elles sont en se demandant pourquoi. Parfois on regarde les choses telles qu’elles pourraient être en se disant pourquoi pas ».

Les merveilleuses chansons du merveilleux Benjamin Biolay sont évidemment chantées merveilleusement (hein quoi ? je me répète et je ne suis pas objective ?) avec le toujours très efficace « Tu vois c’que j’vois » qui a même réussi à faire lever les deux bonnes femmes de derrière !

Evidemment, on retrouve le « Tandem » composé par Gainsbourg mais en plus, Ô divine surprise, Vanessa Paradis nous raconte la ballade de « Johnny Jane » et là, plus rien n’existe.

C’est beau…

Mais je ne suis peut-être pas objective non plus puisque ce titre est probablement mon préféré du grand Serge.

Et voilà, à Fourvière, il faut rendre les lieux avant minuit…( peut-être que le théâtre redevient une citrouille ?)

C’est déjà fini. Le sort en est jeté. Les coussins aussi ! Tradition oblige !

On repart fatigué mais un peu plus léger…

Merci Vanessa.