Je ne sais pas quoi vous dire.

Je ne sais pas comment raconter ça…

Mais vendredi soir, je suis montée sur scène pour faire à nouveau un duo avec Sharleen Spiteri, la chanteuse de TEXAS.

Oui, à nouveau.

Puisque j’ai eu la chance de « faire l’Olympia » (je vous jure, c’est la phrase la plus kiffante à prononcer ou écrire… et la plus surréaliste aussi !) en novembre 2017.

photo prise par Sharleen Spiteri !!!

Je pensais raconter ce grand moment (pour moi en tout cas !) un jour ou l’autre sur ce blog mais je ne pensais pas l’évoquer pour parler d’un autre moment tout aussi incroyable !

Et autant le 9 novembre, ce qui est fou, c’est que j’avais une prémonition depuis le matin, autant le 19 juillet, RIEN. QUE DALLE. NADA.

Je suis venue au concert totalement détendue.

Enfin presque… Parce que je sentais bien que ma copine Laurence voulait être au premier rang et je ne voulais pas qu’elle soit déçue !

Résultat, je me suis habillée en « mode warrior », prête à attendre des heures devant l’entrée du théâtre antique d’Arles et ensuite, prête à attendre encore des heures accrochée à une barrière devant la scène. (La vie de fan se résume bien souvent à des heures de patience !)

Nous voilà donc à 16h15 devant le site.

Les premières.

J’ai pris une douche juste avant de quitter l’hôtel pour être la plus fraiche possible avec les cheveux mouillés pour lutter contre une possible insolation.

J’ai mis un pantacourt en toile légère ( Arrêtez de critiquer, c’est un Tommy Hilfiger acheté à New York quand même !), un vieux tee-shirt trop grand pour que l’air circule et mes Croc’s bleu marine (faut un S quelque part ?) qui n’ont plus d’âge.

Ça fait un moment que je veux les jeter parce qu’elles sont lisses dessous et que je commence à glisser avec elles sur sol mouillé. Alors que… je vous fais un petit point historique sur la Crocs… justement on ne glisse pas avec ses tatanes. Et que je les ai adoptées il y a des années quand tous mes amis plongeurs de l’époque en portaient sur les bateaux (Tout ça, c’est la faute de mon cousin Jérôme -par respect pour sa famille je ne donne pas son nom mais c’est le même que le mien ! – et de Grégory, directeur du centre Easy Dive à Juan les Pins si vous voulez aller lui casser la G… ou plonger sur la côte d’Azur).

Bref, je me suis habillée comme une vacancière lambda.

De toutes façons, il me semblait bien que Sharleen ne faisait monter personne en festival (les shows sont plus courts…) et elle m’avait dit un jour « jamais deux fois la même personne » sur scène.

Pas de prémonition, pas de risque, pas d’élégance.

Sauf que…

C’est bien connu, parfois, la vie nous réserve des surprises.

Et quand la chanteuse de TEXAS nous a dit « Do you wanna sing » ? J’ai répondu « oui » comme tout le monde !

Mais quand elle m’a regardée et dit « Okay, come on », je n’ai pas bougé parce que je n’ai même pas réalisé qu’elle s’adressait à moi.

Heureusement que mes copines m’ont poussée…

Je ne peux pas dire que j’ai hésité mais disons que j’ai tout de suite pensé : « et M…, je suis habillée n’importe comment ».

Sharleen nous avait mis son joli costume argenté et moi…

Voilà.

Donc la première chose que j’ai faite, c’est m’excuser !

Du coup, Sharleen explique que je me plains de mes Crocs, ce que je confirme. Je décide de les enlever et j’avoue… j’ai eu un peu peur quand je l’ai vue les prendre… J’ai cru qu’elle allait les jeter dans le public !

Non… Ouf, je ne repartirai pas pieds nus à l’hôtel et et en avant, c’est reparti pour « So called friend » !

Ce n’est pas forcement la chanson la plus difficile à chanter mais il y a toujours un passage délicat dans les paroles et comme je n’ai pas révisé, je me plante.

Cela dit, je ne pense pas qu’elle me fasse monter sur scène pour mes talents de chanteuse donc bon, je n’ai pas trop de remords. Mais quand même, avant que vous ne le pensiez ou que vous ne l’écriviez, je vais le dire « Jamais 2 sans 3 » et je vous jure que je vais apprendre cette PUTAIN de chanson par coeur.

Histoire d’en rajouter, je fais des grands gestes à Laurence pour lui dire de m’envoyer les chaussettes rayées qu’elle voulait offrir à Sharleen et elle comprend que je veux qu’elle me filme les pieds…

A la fin, la vidéo part un peu dans tous les sens parce que Laurence m’envoie les fameuses chaussettes et oublie qu’elle filme ! J’ai bien une autre vidéo faite sur mon iPhone par Véronique mais elle, elle tourne le portable dans tous les sens donc je vais vous donner envie de vomir si je la poste ! Nathalie était un peu loin et tourne aussi…

Bref, merci les filles, parce qu’un moins cette fois j’ai des souvenirs de ce chouette moment mais pour la Palme d’Or de la réalisation, c’est pas gagné !

(Merci aussi à tous ceux qui m’ont envoyé des photos, notamment _red_x_ pour la photo à la Une de cet article)

Après tout ça, je suis revenue à ma place dans le public et les gens m’ont chaleureusement félicitée, ce qui est plutôt agréable !

Je vous passe les détails mais sur scène, Sharleen Spiteri m’avait donné son accord pour qu’on se voit après. Un accord non respecté par son équipe. Heureusement que ce soir là, dans le public, j’avais des amis qui connaissaient la production et qui ont fait des pieds et des mains pour nous permettre d’accéder aux backstages…

J’ai croisé des gens de Pias (la maison de disques) très sympas et tous les membres de TEXAS, toujours très sympas aussi. Comme à l’Olympia ils m’ont félicitée et ça me fait toujours bizarre que ce soit dans ce sens-là… Je vous rassure, je les ai félicités aussi !

Enfin, assez tard, Sharleen est sortie des loges. Elle a accepté bien gentiment de faire une petite photo avec Laurence et avec moi ! On a discuté deux minutes et elle a quitté le théâtre.

Des fans l’attendaient et comme souvent, elle a encore fait quelques photos et signé quelques autographes puis elle est partie…

Et nous, Hervé, Véronique, Laurence, Nikole et sa maman (dont j’ignore le nom mais ce sont des fans chiliennes !) on est partis boire un coup… parce que je ne vous cache pas que, bizarrement, je n’avais pas sommeil !

La conclusion, c’est que cette fois, j’ai eu mon quart d’heure de gloire promis par Warhol. 8 minutes à l’Olympia et 7 minutes au théâtre antique d’Arles.

Mais que quand même, je vais m’inscrire à des cours de théâtre parce que j’adore être sur scène…