Ne pas céder à la mélancolie. Ne pas céder à la nostalgie. Ne pas céder au « c’était mieux avant ».

N’empêche, il y a cinq ans, j’étais à New York pour assister à la parade de Thanksgiving. C’étais quand même autre chose que mon canapé avec pour seul défilé, celui des médecins nous informant de l’évolution d’une pandémie !
Pardon de préférer les gros ballons en forme de Snoopy, Reine des neiges ou de dinosaure aux images de malades en réanimation !
Alors vous ne m’en voudrez pas si j’écrase discrètement une petite larme.

Cette année, la seule qui se marre, c’est la dinde graciée par Donald Trump. Comme le veut la tradition, la veille de Thanksgiving (fête qui n’a pas d’équivalent chez nous donc je ne peux pas vous la traduire), le président américain épargne un volatile qui coulera des jours heureux jusqu’à sa mort avec la certitude de ne pas finir dans une assiette.

Baptisée Maïs (Corn en VO), la dinde a été choisie sur des critères assez flous par un vote sur Twitter et un Donald Trump un peu moins joyeux qu’à l’accoutumée… Allez savoir pourquoi ! Maïs étant arrivée de son Iowa natal avec sa copine Epi (Cob en VO), elles passeront finalement leur retraite ensemble dans une université de l’Iowa (elles vont peut-être reprendre des études agricoles ?).

Ça tombe bien, cette charmante histoire a inspiré Catherine ce matin (bizarrement plus que mon histoire de capuchon d’aspirateur disparu…)

Ceux qui n’ont pas été épargnés en revanche, ce sont les visons du Danemark… oh, pas grand chose ! Environ 15 à 17 millions de ces petites bêtes sont en passe d’être abattues. Tout ça parce qu’il semblerait qu’on ait découvert une mutation du coronavirus transmissible à l’homme chez ces petits mammifères.

Et voilà qu’en France, la même chose se profile dans un élevage en Eure-et-Loire. On va toutefois commencer assez modestement en zigouillant « seulement » un millier de ces pauvres bestioles. Vous me direz que ça leur évitera de rester encagées les unes sur les autres durant leur misérable vie avant d’être exécutées par « électrocution anale ». Je vous épargne les détails mais je vous invite à vous renseigner sur les méthodes d’élevage et d’abattage avant de vous acheter un joli manteau en vraie fourrure.

Et bien qu’il soit moins doué que Catherine ( ! ), je ne résiste pas à vous montrer ce dessin de Plantu, qui résume assez joliment la situation…

Comme vous j’ai fantasmé sur « le monde d’après » lors du premier confinement avec ce truc qui nous tombait sur la tronche mais dont on espérait « faire quelque chose ». Mais vu la tournure des choses, je vais finir par me rallier au pessimisme de Michel Houellebecq et penser que « Le monde après le coronavirus sera le même, en un peu pire« . On ne va donc jamais tirer les conséquences de tout ça et foutre la paix à la nature, aux pangolins, aux poulets (on reparle de la grippe aviaire), aux vaches (folles à cause de nous) et aux visons…

Honnêtement, ça me déprime !

Il faut dire que je sors de chez le dentiste. C’est bien ce que je sentais. Mon plombage est en train de se décrocher ! A défaut d’être une princesse (de Monaco de préférence), je vais me faire couronner ! J’en prends pour trois fois (avec frais !) au cours du mois de décembre.

Et puisqu’on est dans les mauvaises nouvelles… Quoi que… Je vous annonce que suite aux annonces présidentielles, je vais peut-être clore ce reconfinement samedi. Le couvre-feu, ça ne compte pas ?! Bon… je reviendrai probablement de temps en temps d’ici le 15 décembre.
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Je ne vais pas vous laisser sur du Houellebecq, ce serait trop cruel.
J’ai entendu une autre citation beaucoup plus optimiste, celle de Bertrand Piccard, celui qui a réussi le premier tour du monde en ballon « Une crise que l’on accepte est une aventure ». A nous de voir ce qu’on fait de tout ça…

I’d rather be in New York* today but je vais bien. Et j’espère de tout cœur que vous aussi.

*Pour les moins anglophones, ça veut dire que je préférerais être à New York aujourd’hui…

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