11 novembre. C’est férié. J’aurais dû vous dire que je n’écrivais rien.

P… J’espère au moins que c’est payé double… Ou récupérable. Voilà, j’espère avoir un jour de confinement supplémentaire en compensation. Ce serait bien le minimum ! Je vais en parler à Mélenchon…

J’ai mis le dessin de Catherine à la Une cette fois. Vous me direz si ça rend bien ou pas ? Sur un ordi sûrement mais si vous lisez sur un smartphone, c’est peut-être moyen.
Illustration de Jodie qui monte maintenant à l’étage avec moi à chaque fois dans l’espoir de faire la sieste sur le lit. Espoir déçu quand je vais simplement me laver ou… étendre du linge !

Évidemment, le 11 novembre, c’est un jour férié mais c’est avant tout la signature de l’armistice mettant fin à la première guerre mondiale en 1918. On apprenait à l’école que Foch et ses acolytes avaient signé au petit matin, dans un wagon, ce qui rendait l’histoire encore plus romanesque.
Je me souviens aussi qu’enfant, en primaire, on nous demandait si on voulait assister aux cérémonies du 8 mai et du 11 novembre. J’aimais bien y aller avec le maître ou la maîtresse qui se dévouait pour emmener les plus fayots motivés.

Je ne sais pas si j’avais vraiment conscience de l’importance de ce qu’on commémorait. Mais j’étais impressionnée par l’ambiance solennelle, les gens bien habillés, les vieux avec plein de médailles sur leurs beaux costumes, les gerbes de fleurs déposées par les politiques et surtout la fanfare ! Les jeunes et les moins jeunes défilant au pas, tous déguisés pareils. Je kiffais les tambours !

Quand tout le monde entonnait La Marseillaise, ça me filait la chair de poule. En revanche, les images des poilus dans leurs tranchées me flanquaient carrément la frousse. J’imaginais la boue, la pluie, le froid. Et dans tous les films de guerre, ils avaient tous une photo de leurs chéries dans la poche. Quand ils se faisaient tirer dessus, il me semblait que la balle traversait toujours cette photo. C’était effrayant et romantique à la fois.

(A ce propos, si vous ne l’avez pas vu, je vous recommande 1917, le film de Sam Mendès, construit dans un plan séquence. On ne quitte jamais le héros, pas une seconde et on a le sentiment de traverser les lignes ennemies avec lui, c’est assez impressionnant.)

Aujourd’hui, je ne sais pas s’il y a eu la moindre cérémonie à Vienne (sans doute en petit comité) mais le monument aux morts était bien gris et désert cet après-midi lors de la promenade de Jodie.

Pas une fleur, seulement de la terre et tout ce grillage autour censé le protéger, de qui de quoi ? des gilets jaunes, d’un attentat terroriste, d’un graffiti de Banksy (si seulement…), des turcs en mission contre la communauté arménienne ?

Je ne sais pas mais cette image était bien triste.

Alors pour illustrer ce 11 novembre, je préfère les photos de Pierre et Gilles, nettement plus colorées, bien qu’emplies de violence et de nostalgie également.

Beaucoup plus joyeux, je viens de terminer mon deuxième cours de théâtre en visio, si on peut appeler ça un cours. On fait quelques exercices dans la semaine et on débriefe tous ensemble le mercredi. C’est plutôt sympa, au moins on garde le contact en attendant de se retrouver « en vrai ».

Histoire de rire un peu, je termine avec cette image dénichée sur internet évidemment. Elle me fait beaucoup rire. Niveau humour, heureusement, les gens sont largement aussi créatifs qu’au premier confinement.

Je vais bien, (en plus j’ai mangé des pancakes ce matin) et j’espère de tout cœur que vous aussi (que vous allez bien et que vous avez mangé des pancakes).