C’est un joli chiffre 10.

Les dix doigts de la main, le N°10 de Zidane, Maradona et Platini, J’ai 10 ans d’Alain Souchon, les 10 commandements, « une de perdue, 10 de retrouvées », les 10 petits nègres et « 10 de Der » comme disait ma grand-mère quand on jouait à la belote le dimanche.

Le dimanche, ce jour pas comme les autres, un peu supérieur aux autres, peut-être même un peu snob avec son repos supposé, voire imposé.

Premier ou dernier jour de la semaine selon les religions, les codes, les pays. Mais toujours un peu à part.

On « s’endimanche » avec des beaux habits ou au contraire, on se la joue régressif en restant en pyjama, sauf si vous avez un chien en appartement ; un vieux jogging peut alors faire l’affaire pour afficher sa flemme (allitération en F) tout en respectant les besoins élémentaires de l’animal.

Ah le dimanche, jour complètement squatté à la télé par Jacques Martin quand j’étais enfant avec entre autres Incroyable mais vrai et la sacro-sainte Ecole des fans avec au milieu le beau Mac Gyver. Puis, ado, 7 sur 7, le rendez-vous incontournable instauré par Anne Sinclair dont Guy Bedos disait « elle a les yeux tellement bleus que quand on s’approche, ça sent le chlore ». Enfin, le canapé rouge de Michel Drucker (on a des nouvelles, je suis inquiète ?).

Le jour des fêtes de famille, des anniversaires, du restaurant ou du « je prends le temps de cuisiner ».

Mais avec ce reconfinement, fais bien gaffe à toi le dimanche ! Tu pourrais bien devenir enfin un jour comme les autres, où il ne se passe rien, où l’on regarde en boucle les chaînes d’infos pour savoir si Trump a enfin reconnu sa défaite ou s’il est en train de construire un mur autour de la Maison Blanche, où l’on n’a pas le droit de sortir à plus d’un kilomètre de chez soi…

A ce propos, j’ai regardé par curiosité ce que représente un kilomètre autour de chez moi et… (rires)

C’est pas joli ça ?
Sur le fil !

Et ça tombe bien parce que le dimanche, traditionnellement, on va parfois manger chez ses parents. Pas assez souvent pour les uns, trop pour les autres.

L’inverse est vrai aussi. Par exemple, aujourd’hui, ma mère aurait pu venir avec deux choux chantilly, dont on aurait trempé la moitié de la crème dans un café léger. Une gourmandise bien méritée (?) après avoir avalé de la Seafood Chowder, sorte de bouillabaisse/soupe de poissons irlandaise que j’aurais préparée le matin même. Souvenir gustatif impérissable d’un voyage tellement sympathique au pays des Leprechaun (sorte de petit lutin qui vit au pied d’un arc-en-ciel avec son chaudron rempli de pièces d’or). j’aurais sorti des assiettes aux couleurs de New-York, Rome et Londres en attendant de pouvoir voyager à nouveau.
J’aurais farfouillé et trouvé une bouteille de Blanc pour permettre à ma mère d’accompagner son déjeuner. Moi je serais restée au Coca. J’aurais fait brûler griller des toasts pour étaler un peu de beurre avant de les trempouiller dans la soupe.

Bien sûr, vu les circonstances, j’aurais nettoyé la table à la javel, je me serais lavée les mains 876574356754 fois et laissé les fenêtres entrouvertes et on aurait dit « encore heureux qu’y fait pas trop froid ».

J’espère que mon avocat est joignable le dimanche. Au pire, je dérangerai mon voisin (avocat lui-même). Je l’ai déjà embêtée à 13h pour qu’il ouvre la bouteille de Blanc qu’on arrivait pas à ouvrir avec mon tire-bouchon pourri.

Sur ce, j’espère que vous avez passé un bon dimanche et je vous laisse, j’ai le premier apéro Zoom de ce reconfinement.

Mais avant, on regarde les illustrations de Catherine et Caroline. La première célébrant la victoire de Joe Biden ou les défaite de Donald Trump ou tout simplement les Etats Unis ; la seconde rongeant son os dans la série « les envies nocturnes de Jodie » !

Un bon dimanche au final…

Je vais bien et j’espère de tout cœur que vous aussi.