Emilie Marsh, qui a assuré (dans tous les sens du terme) la première partie de ce concert au Radiant, à Caluire, vendredi 6 décembre.

Pour une fois que j’attends avec impatience « la vedette américaine » !(expression qui me donne l’impression d’avoir 90 ans mais qui permet de ne pas utiliser à nouveau le terme « première partie ». Sauf qu’avec l’explication, c’et mort. Donc j’écris en faisant des répétitions et en plus j’ai l’air vieille, bravo, bien joué !)

Reconcentrons-nous ! Emilie Marsh disais-je, sympathique révélation de l’année 2019 -pour moi- avec un titre que j’adore « J’embrasse le premier soir ».

Non, ne commencez pas à me chambrer sur mes fantasmes, c’est juste que je trouve ce morceau très drôle et très bien foutu. Court, énergique, percutant, fredonnant.

La jeune artiste qui a eu l’humilité et la gentillesse de me répondre quand je lui ai écrit sur instagram et que j’ai enfin « vue en vrai » pour la féliciter.

Je l’ai trouvée très touchante dans sa façon de parler avec émotion de ses premières parties avec LGS (La Grande Sophie, suivez un peu bon sang !). Pleine de projets, Emilie Marsh reviendra à Lyon le 18 avril, dans une petite salle nommée « A thout bout d’Chant », pour ceux que ça intéresse. Et j’espère qu’elle gardera toujours cette fraicheur même si un jour elle fait des zéniths ! Ce que je lui souhaite évidemment.

Sinon… LGS disions-nous…

Une artiste que j’ai découverte un peu par hasard, trainée par une « copine de concert » il y a quelques années. Je connaissais deux ou trois titres. Pas tellement plus.

Mais j’avais trouvé sa présence sur scène singulière et j’avais ensuite écouté tous ses albums. Au final, je n’aime pas tout, c’est parfois irrégulier mais il y a quand même de sacrés pépites dans sa discographie, comme « Quand le mois d’avril » ou « Quelqu’un d’autre » extraits de l’album « Des vagues et des ruisseaux » ou « Sucrer les fraises » issu de « La place du fantôme ». Dans ce dernier, il y a également « Ne m’oublie pas », une chanson un peu plus légère mais parmi mes préférées.

Au passage, je salue la scénographie avec ce miroir cassé en 2 qui rappelle la pochette de son dernier album « Cet instant » avec de nombreuses vidéos. C’était très chouette à voir !

En 20 ans de carrière, la Grande Sophie a aussi collaboré avec pas mal d’autres artistes. Mais si on ne doit retenir qu’un titre, c’est celui écrit et composé pour Françoise Hardy. A classer dans le top 10 des plus belles chansons au monde (si si, je vous assure !) et « Le large », elle a eu la bonne idée de nous le chanter…

LGS, c’est une dégaine, un profil et un timbre de voix très reconnaissables. Elle a un petit côté Juliette Gréco et Barbara (en moins plombant !). Et, je ne sais pas pourquoi mais j’ai aussi pensé à Belphégor parfois !!!

Et puis, LGS fait partie de ses femmes intelligentes qui ont l’art de la transition entre les chansons, qui savent distiller des anecdotes, faire des reprises inattendues comme l’adaptation d’un titre électro de la jeune Billie Eilish « Bad guy » devenu « Mauvais garçon ».

Elle a même tenu à nous écrire un poème et à nous le lire :

Décidément, j’aime bien les gens qui savent alterner l’humour et la gravité. J’aime bien les gens sérieux qui ne se prennent pas trop au sérieux. J’aime bien les gens qui tracent leur route sereinement, sans trop de bruit, sans trop de buzz mais avec application. J’aime bien les gens qui prennent le temps de faire une photo ou signer un disque après un concert, même fatigués, même mal peignés. Je vous épargne le selfie de LGS et Moi. On est affreuses ! Mais ça l’a fait rire ! Elle s’en fout, elle a raison. On voit qu’elle a la classe même sur une photo ratée !

Et enfin, j’aime bien les gens capables de demander à leur première partie de venir jouer de la guitare pour rendre hommage à Marie Laforêt, comme ça, un peu à l’arrache, avec le texte à la main.

Un peu de tendresse dans ce monde de brutes. Enfin…

Merci mesdames !