J’ai longtemps récusé le terme de casse-cou (attention, le premier qui fait un jeu de mots avec casse-couilles sera rayé de la liste) pour me définir… Mais à bien y réfléchir, j’en ai quand même peut-être bien les symptômes !

Petite, j’adorais faire du vélo. Ado, j’ai voulu un BMX, « un vélo cross » comme on l’appelait un peu pompeusement. Je n’ai jamais réussi à faire plus de trois mètres en « roue arrière » mais j’ai sauté bon nombre de trottoirs, descendu pas mal de marches et surtout réussi à m’arracher totalement une dent de devant (avec la racine) en faisant un « dérapage controlé » qui ne l’était visiblement pas tant que ça.

Un été plus tard, j’ai voulu « faire le dauphin » (je vous laisse imaginer la figure) dans trente centimètres d’eau. Si vous en doutiez, je vous l’assure, ça ne suffit pas.

Bim. Une deuxième dent. A moitié seulement. On s’améliore avec l’âge !

Résultat, des années de torture orthodontique pour un complexe à vie au niveau du sourire !

Un vrai garçon manqué ! C’est l’expression que j’ai du entendre le plus souvent à cette époque… Une drôle d’expression d’ailleurs quand on y pense mais bref…

Avec Titus, Snoopy et la 204 de mon père derrière !

Ensuite, j’ai fait de la mobylette de 14 à 18 ans, avec assez peu de chutes. Un seul véritable accident qui m’a fait très mal au genou mais pas de dent cassée. Dès que je peux (malheureusement assez rarement !) je fais du karting. Et pour mes quarante ans, ma famille et mes amis m’ont offert un Piaggio MP3 (scooter trois roues).

Enfant, j’ai tenté les patins à roulettes en fer à lanières ; plus tard, les rollers avec le frein devant dont je n’ai jamais réussi à me servir correctement. Je me suis toujours arrêtée en m’encastrant dans une voiture. C’était très efficace.

J’ai essayé le skate board avec moyennement de réussite.

Pareil avec le surf il y a environ dix ans. Il faudrait que je reste plus longtemps sur la côte basque pour persévérer !

En revanche, bien avant l’invasion, j’ai fait plus de 1000 kilomètres en trottinette électrique sans souci notable.

J’ai grimpé aux arbres.

J’ai fait de la balançoire. Beaucoup, souvent, très haut, le plus haut possible ! Vous savez, jusqu’au moment où on a l’impression que le coeur se soulève avant de se remettre en place sagement dans la poitrine.

Pourtant, bizarrement, je n’aime pas les manèges type « space moutain » et je n’ai pas du tout envie de faire du saut à l’élastique.

Je suis montée dans un planeur, un hydravion et plusieurs hélicoptères.

J’ai aussi essayé le parapente, le parachute ascensionnel et récemment le parachute tout court https://jumponboard.fr/le-grand-saut

J’ai aimé ( et j’aime toujours) le ski pour les sensations quand on dévale une piste. Quelques hivers, j’ai fait du patin à glace.

Mais mon domaine de prédilection reste quand même l’eau.

Je suis prête à faire tout et n’importe quoi du moment que je suis dans la flotte !

Ma vie a changé quand j’ai commencé la plongée avec ce sentiment étrange de mieux respirer sous l’eau qu’à la surface !

Sinon, je me suis fait tracter sur des bouées, des espèces de pneus géants et autres bananes gonflables.

Je me suis éclatée en jet ski (mes vertèbres s’en souviennent encore !).

J’ai passé le permis bateau et tenté la voile. Mais je ne suis pas douée pour sentir le vent et jouer avec lui. Ce qui m’empêche aussi de manier correctement une planche à voile. (J’arrive à partir du bord mais rarement à revenir ! (Avouez que ce n’est pas commode).

Et puis un jour, gamine, j’ai découvert le ski nautique !

Après moult tentatives infructueuses une après-midi d’août en Méditerranée, « encouragée » par les hurlements d’un ami -assez peu pédagogue- de mes parents, j’ai fini par sortir de l’eau. Ensuite, c’est comme le vélo, quand t’as « chopé le truc », ça ne s’oublie pas ! (Je crois que ma soeur a failli assommer le gars avec les skis tellement il nous braillait dessus !)

Depuis quelques années, j’essaie d’en faire au moins une fois par an pour ne pas perdre la main (ou le pied ?) et j’adore ça… même si je paie très cher les dix minutes de plaisir avec minimum cinq jours de courbatures atroces après !

En revanche, je reste sur un cruel échec en Wake… Je n’ai jamais sorti mon c… de l’eau !

Et puis il y a environ quatre ans, après avoir vu un reportage sur Franky Zapata, j’ai découvert le flyboard et là je me suis dit que c’était un truc pour moi !

J’ai essayé pour la première fois à l’été 2017 avec une jeune fille qui expliquait relativement peu. C’était genre « jambes tendues au départ et démerde-toi après » !

J’ai pris de bonnes gamelles !

Allez, c’est cadeau ! Marrez-vous !

Quand tu tombes (lourdement) de 2/3 mètres, même avec une combinaison, ça claque vite le cuissot !!! Mais après, comme pour le ski nautique, quand tu as « chopé le truc », tu t’amuses vraiment.

Et comme l’eau est profonde, tu te pètes pas de dents, même quand tu fais le dauphin ! Quarante ans plus tard, je tiens ma revanche !

Et puis cette fois, j’en ai fait avec un vrai prof et j’ai bien progressé.

Je ne parle pas toute seule. J’ai un micro pour communiquer avec mon binôme !

Pour la traversée de la Manche, c’est pas gagné… Mais je pourrais peut-être viser la traversée du lac du Bourget ?!

Comme dirait un ami en commentaire sur Instagram « tu nous auras vraiment tout fait ! ».

Je n’ai pourtant pas le sentiment de chercher toujours plus de sensations et surtout pas de surenchérir sur un quelconque danger. Etrangement, je me trouve même assez raisonnable !

Je crois qu’on en revient toujours simplement au temps qui passe, à la vie qui file encore plus vite qu’un espadon voilier (le poisson le plus rapide du monde que je suis allée voir au Mexique mais que comme il va très vite, je l’ai pas vu !) et à l’idée qui m’obsède de ne pas, comme dirait John Keating (Robin Williams) dans Le cercle des poètes disparus : « une fois la vieillesse venue, découvrir que je n’avais pas vécu ».