Avec un tel numéro, c’est forcément un épisode joyeux…

Si vous ne comprenez pas pourquoi, c’est que vous n’avez pas TOUT lu avec attention et je suis TRÈS vexée.

Comment vous dire ?

Parmi les rencontres marquantes de ma vie, hormis vous mes ami(e)s bien sûr (il paraît qu’il faut flatter un peu le lecteur pour qu’il reste accroché), il y aura eu Jil Caplan, Mylène Farmer, Sharleen Spiteri et… une otarie dont j’ignore malheureusement le nom.

Je dirais qu’elle avait une tête à s’appeler Sophie. On vote ? Tout le monde est d’accord ? Unanimité. Adopté.

Ayant pris la douloureuse mais sage décision de renoncer à plonger mais n’étant pas du genre à rester les 2 pieds dans le même sabot, (ou plutôt dans la même palme), j’ai demandé à partir avec les plongeurs pour faire du snorkeling (non, je ne ré-explique pas ce que c’est. Fallait suivre depuis le début) à Los Islotes, l’île aux otaries.

Et franchement, je n’ai aucun regret.

Nous avons retrouvé le capitaine bipolaire d’hier (mais ouf, on a changé de guide !) et en avant pour 1h30 de navigation sur son bateau inconfortable. Ça reste entre nous, il est capable de me découper avec l’hélice de son 225 CV pour avoir écrit ça ! Mais quand même, faudrait des coussins un tout petit plus épais parce que là, j’ai senti mes vertèbres jouer aux osselets pendant tout le trajet.

Je passe sur le froid même si en combinant la Sharkskin (là aussi, si vous avez bien suivi, vous savez ce que c’est) qui est relativement coupe vent puis un tee shirt puis un sweat puis ma veste, j’étais presque bien !

Je passe aussi sur le petit pincement au cœur de voir les autres partir sous l’eau.

Et j’en arrive aux otaries qui sont venues nous saluer comme il se doit dès le bateau amarré à une bouée. J’ouvre une parenthèse. Nous plongeons dans un parc réglementé, gardé et il est (heureusement) interdit de jeter une ancre afin de ne pas abîmer les fonds marins et accessoirement pour éviter d’assommer un plongeur.

Et vas-y que je te passe sous le bateau, devant, derrière, sur les côtés… et que je fais des pirouettes… et que je fais la belle la nageoire en l’air… Mon seul regret, qu’aucune n’ait osé grimper sur le bateau ! Il paraît que ça arrive ! Mais elles doivent connaître la réputation du capitaine caverne.

J’ouvre encore une parenthèse. Il m’a reconnue. Il s’est excusé pour hier. Il a tenté de m’expliquer pourquoi il était en colère contre Julien. J’ai pas bien compris la gravité des faits. J’ai fait solennellement des « yes yes » et hoché la tête avec l’air le plus concerné possible. Et j’ai conclu par un « No soucy » suivi d’un « you’re such a great captain » pour être sûre qu’il ne nous larguerait pas sur le premier îlot venu au retour.

Je passe rapidement aussi sur la compagnie de Marc, un gars venu plonger avec l’UCPA, qui a fait de la tachycardie dès la première plongée et qui aura visité l’hôpital de la Paz. Repos complet. Interdiction de plonger évidemment ! Permission quand même de faire du PMT (palmes masque tuba). Pas bavard le gars. Voilà.

Tout ça pour dire qu’au retour de la palanquée, nous avons sauté dans l’eau avec Adrien et qu’à partir de là, c’est devenu inoubliable.

Les otaries sont venues nous voir assez rapidement et nous ont offert un vrai show ! Dans l’eau bien sûr mais il faut aussi imaginer les rugissements des mâles bien calés sur les rochers.

J’ouvre une nouvelle parenthèse (je fais ce que je veux c’est mon texte) pour vous expliquer qu’il est interdit de grimper sur les rochers pour aller chatouiller les autochtones mais que franchement, vu le barouf, ça te décourage bien de tenter une quelconque ascension vers eux. Sont gros les bestiaux…

En revanche, il est aussi normalement interdit de toucher les otaries mais c’est là que Sophie entre en scène !

Nous avons rencontré l’otarie la plus sociable et la plus joueuse du monde !

Elle s’est mise à tourner autour d’Adrien qui a commencé à la caresser, notamment sous les nageoires et visiblement elle aimait ça.

Marc est resté à distance et moi… Faut-il le préciser ?

J’ai foncé vers Adrien et j’ai essayé maladroitement de gratter la couenne de Sophie !

Elle n’a pas fait sa timide longtemps. Elle m’a tourné autour, tiré les palmes, joué avec la lanière de mon appareil photo, bousculé, regardé dans les yeux (un peu globuleux mais tellement expressifs !), attrapé le bras et même mordillé la main !

C’est comme un chiot mais en version aquatique !

On est resté 15/20 minutes à jouer. C’était MAGIQUE !

Elle avait l’air de s’amuser autant que moi ! Et quand on a dû retourner au bateau (à regrets), elle m’a accompagnée un bon moment. Je vous assure qu’elle avait l’air triste que je reparte.

Et puis elle a disparu pour jouer avec d’autres. Toutes les mêmes. Elles vous font croire que… Et puis… Toutes des garces. Pardon, je m’égare…

Il y aura bien sûr des films pour témoigner de mon récit… Mais pas beaucoup !

J’ai merdé dans la recharge de mon appareil photo hier et je n’ai eu que très peu de batterie…

Je crois que j’ai le cerveau d’un requin baleine.

Je me serais collée des baffes avec les nageoires de Sophie si j’avais pu.

Sur ce, je vais manger en tête-à-tête avec Guillaume, le jeune doberman de 17 ans, parce que son père est malade…

Du coup, je n’ai pas le temps de vous parler du yacht de Spielberg.