Comme je suis en retard pour le débriefing de plusieurs concerts, je vais faire court.

C’est le plus décevant de mon été.

Pas le plus nul attention ! Mais cette fois, la magie n’a pas opéré entre Diana, un peu trop princesse, (facile mais fallait que je la fasse) et moi.

Pourtant elle a fait des efforts. !

Elle avait mis un bel habit de lumière avec un haut lamé or, brodé et tout « emperlousé ». Et du haut de ses 55 ans, elle a de l’allure Diana Krall avec ses bottes argentées… mais elle pose un peu trop. (En revanche, je trouve toujours craquant son petit air d’Elvis Presley avec sa mou boudeuse ! )

Elle n’a pas la réputation d’être très chaleureuse mais elle a quand même gratifié la théâtre antique de « favorite place to play » et assuré que Jazz à Vienne était son festival préféré. On sent qu’on est au maximum de ses possibilités d’amabilité !

Je reconnais aussi que la star a fait la part belle à ses trois musiciens, qu’elle présente dès la deuxième chanson et régulièrement durant tout le concert : Robert Hurst à la contrebasse, Karriem Riggins à la batterie et Joe Lovano au saxophone.

Des pointures évidemment.

Mais les versions des chansons durent des plombes pour que chacun fasse son petit solo et… ça m’a saoulée ! Quand le public applaudit trois fois (mollement) pendant la même chanson, ça casse le rythme (déjà souvent lent) du morceau !

Et finalement j’ai trouvé que ça tournait à la démonstration sans véritable émotion.

Certes, la voix éraillée de Diana Krall reste impeccable et elle a fait le job honnêtement mais sans plus. Je suis restée sur ma faim.

« Cry me a river » version longue !

Elle a gentiment rendu hommage à Joao Gilberto disparu quelques jours avant. Et au rappel, elle a même tenté une pointe d’humour en reprenant « une chanson du gars avec lequel elle s’est mariée parce qu’elle aimait tellement cette chanson » ! (Elvis Costello le gars pour information !)

Mais quand vous n’avez pas tapé dans les mains au bout d’une heure et demi, avouez que c’est quand même un peu tristouille ! (Je n’étais pas la seule à bailler et pas mal de spectateurs sont partis durant le concert !)

Et au final, c’est la fraicheur qui m’aura donné le plus de frissons en ce 9 juillet…