Voilà, fallait bien que ça arrive.

Grosse flemme aujourd’hui.

J’ai dû me mettre un gros coup de pieds au C… pour me lever, me laver et m’habiller, me faire à manger, etc

Je n’ai jamais été aussi heureuse d’avoir un chien.

Parce que quoi qu’il arrive, elle a envie et besoin de sortir.

Alors je suis obligée de me bouger. Même si on peut noter un certain laisser aller dans les tenues…

Je ne suis pas la plus apprêtée du quartier habituellement mais là, c’est vraiment le minimum syndical.

En revanche, je vous rassure, je continue à me laver quotidiennement !

Mais j’ai réalisé que je ne mets plus de parfum. Je n’assortis plus mon pull et mes chaussettes. Ah oui, faut que je vous avoue que normalement mon tee-shirt ou mon pull sont de la même couleur que mes chaussettes. Sinon je me sens mal. Psychorigide ? vous avez dit psychorigide ?

J’ai continué un tour d’horizon téléphonique de mes contacts pour prendre des nouvelles… Plus ou moins bonnes. Les malades sont toujours malades (mais sans complication, ouf !). Les parents pètent un câble avec les devoirs souvent monstrueux envoyés par les instits/profs. Les gens s’ennuient dans les petits apparts.

On sent une certaine routine s’installer.

Pour lutter, je recommande une petite danse par jour minimum dans votre salon sur une musique bien pourrie.

Ça par exemple.

Je n’aurais jamais penser dire ça un jour mais Facebook, Instagram, WhatsApp, Snapchat et les autres, je vous kiffe.

Les « conneries » relayées et les trouvailles de certains font ma joie et parfois mon admiration !

Il parait que ces blagues irritent une partie de la population qui les trouve irrespectueuses face à la souffrance, la maladie et la mort. Moi, elles me font rire et m’aident à supporter la chape de plomb qui s’est abattue sur nous.

Peut-être que si ma famille ou mes amis étaient gravement touchés, voire pire (je tiens une gousse d’ail, un crucifix et je touche du bois en écrivant ça), je rigolerais moins.

Je n’en suis pas sûre.

L’humour c’est ce qui me tient en vie.

Et le partager c’est que nous fait tenir.

Bien sûr parfois, j’ai a des discussions sérieuses, je regarde les infos et j’ai vu la photo de ce médecin (Jean-Jacques Razafindranazy ) qui vient de mourir, j’ai entendu parler d’une infirmière aussi. Je les remercie infiniment. Je pense à eux. Mais pas trop. Je m’en veux mais je ne suis pas capable de plus. Je ne veux pas plonger dans le grand bain du Coronavirus. Je crois que je suis encore dans le déni même si j’ai adopté tous les gestes barrières.

Alors je repars sur les réseaux sociaux ou je prépare des vannes avec le voisin ! On a fait un live sur Instagram, beaucoup trop long et trop brouillon hier mais on tient une piste… On n’a pas dit notre dernier mot…

C’est lui qui m’a fait découvrir Julie Chérèque, artiste responsable de ces dessins si intelligemment drôles.

Si vous voulez en voir plus, pas forcément en rapport avec l’actualité, allez sur son profil Instagram !

Sur ce, confinois, confinoises, je vais ressortir Jodie une dernière fois et je vais me coucher.

« Demain sera une autre jour  » comme disait Scarlett O’Hara, ma philosophe préférée, loin devant Raphael Enthoven, BHL et Luc Ferry.

Je vais (toujours) bien.

Et j’espère de tout coeur que vous aussi.