J’ai déjà fêté pas mal de confiversaires.

Mais aujourd’hui c’est spécial puisque ma chienne a 10 ans.

Jodie n’aura vu que sa mamie et sa tatan Christelle pour l’occasion ! Mais vous êtes nombreux à lui avoir souhaité sur Facebook ou autres. Elle vous remercie tous bien chaleureusement.

Je vous fais une rapide petite bio : née dans la Loire probablement un 4 mai (on n’est pas à un jour près !) de mère Jack russell prénommée Voice et de père inconnu, elle s’est très vite distinguée de ses frères et soeurs en étant la plus belle, la plus intelligente, la plus câline, la plus drôle et la plus vive !

Par un curieux hasard, elle a été récupérée par Sandrine (best friend) et sa fille Apolline (best filleule) afin de devenir mon cadeau d’anniversaire pour mes 40 ans. De mèche avec la reine mère et Carole, elles sont venues m’offrir la bestiole le 7 juillet 2010.

Sandrine avait décrété que j’avais « assez pleuré Hantson » (best dog ever qu’elle m’avait déjà refilé bien des années plus tôt et dont je ne me remettais pas de la disparition).

J’avoue que j’avais bien flairé le piège mais pas forcement ce jour-là. C’est donc avec surprise et… pas mal de larmes que j’ai accueilli Jodie, immédiatement baptisée comme ça en référence à la chanson des Innocents.

Il semblerait que certains aient honteusement oublié cette chanson ! n’est-ce pas Sylvia ?

Son enfance n’a pas forcement été simple parce que j’étais animée de sentiments contradictoires : contente de sa présence mais déjà inquiète à l’idée de la peine ressentie lors de son départ sans oublier la culpabilité envers Hantson de le remplacer.

Vous me direz que c’est idiot et vous avez raison. Mais sur le moment je vous assure que c’est ce que je ressentais.

D’ailleurs j’ai beaucoup pleuré le jour de son arrivée et les jours suivants. C’est fatiguant d’élever un chiot… Et de lutter contre ses propres sentiments. Je voulais lui attribuer « une place de chien » pour ne pas être trop fusionnelle avec elle. Je ne sais pas si elle l’a sentie ou si c’est son caractère mais elle a multiplié les efforts pour me faire craquer. C’est devenu une vraie glue. Bilan, je suis aussi attachée à elle qu’elle l’est à moi. Et ce n’est pas peu dire !

Passons rapidement sur les quelques bêtises de l’enfance : accoudoir de canapé déchiqueté, lunettes cassées, papillotes de Noël volées, stylo démembrés et autres chaussures lacérées…

Une adolescence assez tranquille à trainer avec les gamins du lotissement en Savoie. Quelques fugues (assez peu nombreuses comparées à Hantson), quelques taupes dézinguées, des baignades parfois mal venues (en hiver), un nombre de joujoux détruits assez impressionnants mais finalement pas grand chose !

Jodie alias le chien volant !

Aujourd’hui c’est officiellement l’âge de la maturité. J’irais jusqu’à dire « l’âge de raison » (je vous entends rire d’ici, c’est mesquin) et hormis une obsession pour le vol de croquettes des chats dans la ville, mon bébé, ma fille, mon amour, ma chienne est plutôt facile à vivre !

Joyeuse du matin au soir, c’est un bonheur de cohabiter avec elle, sauf quand elle me réveille 3 fois dans la nuit pour sortir afin d’évacuer les cochonneries qu’elle a mangées pendant ses promenades ! Le confinement a ça de bon que les gens mangent moins dehors et laissent moins trainer de saloperies. C’est dommage que le coronavirus vienne perturber mes nuits à son tour.

En résumé et en toute objectivité, c’est la plus belle du monde, enfin… de France, ou tout au moins d’Isère, de Vienne en tout cas et de mon immeuble c’est sûr !

D’ailleurs mes gentils voisins, dog-sitter de temps en temps (à l’époque où j’allais souvent voir des concerts, vous vous rappelez ?) viennent de lui déposer un très joli cadeau sur le paillasson.

Moi je lui ai offert des os à mâcher. J’aurais voulu un truc qui couine (ses préférés !) à détruire en 45 secondes mais il n’y a rien au Carrefour City à côté de chez moi et je ne me voyais pas aller chez Leclerc, bien que le motif pour « déplacement impérieux » eut été de bon aloi !

Enfin, pour compenser l’absence de copains pour une grande fête, j’ai fait un gâteau. Elle a eu le droit de lécher toutes les spatules et de goûter des petits bouts évidemment.

Très sincèrement, Jodie me rend le quotidien plus beau et plus doux et davantage encore en ces temps perturbés où elle me force à garder un rythme de vie relativement équilibré.

Et si vous voulez le fond de ma pensée, si à 50 ans, tu n’as jamais connu l’amour inconditionnel d’un chien (ça marche aussi avec un chat et peut-être même un furet, un cobaye ou un cochon) t’as raté ta vie ! Et toutes les Rolex du monde n’y pourront rien changer !

Je vais bien.

Et j’espère de tout coeur que vous aussi.

PS l’état de l »amie de la reine mère, officiellement atteinte du Covid-19, s’améliore ! Elle tousse bien moins et nous on respire bien mieux !