42 comme la Loire.

Parfois on ne rêve pas d’horizons lointains mais juste de pouvoir rendre visite à des amis dans un patelin du département d’à côté…

Le sens des priorités a bien changé !

Sauf pour la police de Vienne.

Hein quoi ?

(Toujours cet art de la transition qui vous laisse songeur, voire envieux !)

Jusqu’ici je trouvais les flics viennois plutôt absents malins puisqu’ils ne semblaient pas contrôler les gens pour un oui ou pour un non, notamment quand vous avez un truc à quatre pattes qui vous suit (ou vous précède).

Mais aujourd’hui, ils ont décidé de faire du zèle. Ils ont garé la voiture devant le jardin de Cybèle à côté de chez moi et ils ont fait la chasse…

A ceux qui étaient en groupe ?

A ceux qui ne ramassent pas la M… de leur chien ?

A ceux qui n’avaient pas d’attestation ?

A ceux qui salissent en laissant leur bouteille de bière par terre ?

A ceux qui sortent acheter une pomme et un yaourt ?

Que nenni.

Simplement à ceux qui promènent leur toutou tranquillement.

Enfin… A moi quoi ! Parce que les autres sont vite partis en les voyant. Mais moi, attestation en poche, dehors depuis seulement 15 minutes, brandissant fièrement mon sac à caca plein, je me suis dit que j’étais dans mon bon droit.

Ben non.

Madame, veuillez quitter le parc immédiatement !

Mais je promène mon chien ! J’habite à côté.

Vous n’avez pas le droit d’être là. Il y a un arrêté préfectoral depuis 15 ans. C’est interdit aux chiens. Vous devez partir !

Leur priorité en ce moment c’est donc de faire respecter cet arrêté préfectoral.

En revanche, si tu es dealer ou que tu viens te bourrer la gueule dans ce même parc, on ne te dit rien. Mais si tu promènes ton chien tranquillement, tu te fais jeter.

ils sont partis avant que je ne puisse leur suggérer de passer une journée planqués pour mettre des amendes à tous ceux que j’ai cités plus haut, notamment ceux qui ne ramassent pas les « déjections canines » avec lesquels je me prends régulièrement la tête.

Ça m’a rappelé ce truc vu sur Facebook aujourd’hui.

Nous nous battons contre deux pandémies :
le Covid-19 et la stupidité

Voilà pour le petit agacement du jour.

Rien de méchant, ça me sort de la routine me direz-vous !

Vous êtes plusieurs à m’envoyer des messages en privé ou sur le blog pour m’exhorter à « tenir bon » parce que vous notez une baisse de régime (c’est d’ailleurs assez drôle parce que vu ce que je mange, ce serait plutôt une hausse de régime !). Je vous rassure, je tiens bon. Le confinement n’est pas trop dur. Simplement, comme beaucoup d’entre vous, je réalise qu’il va falloir énormément de temps pour qu’on puisse retrouver la fameuse « vie normale » en ce qui concerne le travail mais aussi et surtout la vie sociale, familiale et amicale. Et je voudrais bien vous déclarer fièrement que j’ai une vie intérieure suffisamment riche, équilibrée et épanouie pour me suffire à moi-même mais… Non !

Je ne peux pas dire autre chose que ce que je vous ai déjà dit. Les restos, les terrasses, les amis, la famille, le cinéma, le théâtre et les concerts me manquent.

Et là, ça m’a rappelé un autre truc vu sur Facebook.

Vous savez que vous êtes désespéré pour les concerts et les festivals quand vous réalisez que c’est en fait une moissonneuse-batteuse !

Alors il faut vivre au jour le jour et plus que jamais être dans l’instant présent mais il faut rêver aussi.

Et mener à bien les quelques projets encore à notre portée.

Moi par exemple hier, je m’étais promis de faire des spaghettis bolognaises avec plein de parmesan.

Et bien les voilà !

Je les ai mangées correctement avec une cuillère et une fourchette, SANS LES COUPER, comme me l’a appris Umberto l’été dernier parce que je ne désespère pas d’en remanger l’été prochain avec lui et je ne veux pas me faire gronder (et priver de dessert) !

Toujours ce fameux sens des priorités.

Alors j’ai encore trop mangé mais je vais bien.

Et j’espère de tout coeur que vous aussi.