Oh la la, quelle journée de folie.

Avant la pandémie, un truc exceptionnel pour moi c’était de me retrouver sur scène avec Sharleen Spiteri ou prendre l’avion avec Jamie Cullum (ami lecteur, si tu ne sais pas qui sont Sharleen Spiteri et Jamie Cullum, désabonne-toi, nous n’avons pas les mêmes valeurs !).

Un truc exceptionnel, c’était de croiser des dauphins en plongée en Guadeloupe.

Un truc exceptionnel, c’était de sauter en parachute (avec 50 secondes de chute libre).

Et aujourd’hui, un truc exceptionnel, c’est d’avoir rendez-vous avec une locataire pour lui montrer des meubles (dont elle a besoin urgemment pour lancer son activité). Je vous rassure : pas de serrage de mains, distance de sécurité, etc. Mais un dialogue avec quelqu’un en face à face pendant une demie heure, c’est… Waouh, trop bien !

Ensuite, j’ai revu ma mère (pour des histoires de clefs) et on a parlé aussi une demie heure dans le jardin, un peu loin l’une de l’autre mais… Youpi, c’est magique ! Même Jodie s’est mise à l’écart. Elle commence à intégrer la notion de distanciation sociale (preuve de sa GRANDE intelligence) sauf quand elle me saute dessus lors de ma « pause chaise-longue » au soleil.

En rentrant j’ai roulé un peu, histoire de voir si je savais toujours conduire et surtout… pour recharger ma batterie parce que j’ai peur que ma voiture ne démarre pas le 11 mai !

Dans l’après-midi, en rentrant de balade canine, j’ai croisé ma voisine avec sa fille. On a discuté au moins 15 minutes sur le trottoir (toujours à minimum deux mètres les unes des autres). Et enfin, je me suis fait apostropher par ma banquière qui sortait du boulot !

Bilan, j’ai l’impression d’avoir une putain de vie sociale de ouf !

Et encore, je n’ose pas vous narguer avec mes deux longs coups de téléphone avec des amies. J’aurais l’impression de me vanter.

A part ça,

La routine quoi.

J’ai récupéré une recette de cookie et une recette de pancakes salés.

J’ai regardé un peu les infos. J’ai eu envie de pleurer en lisant l’histoire de cette dame de 79 ans, verbalisée pour être venue tous les jours devant l’Ehpad de son mari de 93 ans. Elle lui adressait quelques mots écrits sur une ardoise, fenêtre fermée, juste pour qu’il sache qu’il n’était pas abandonné. Apparemment, elle n’était pas la seule devant l’établissement d’où le problème mais quand même, ça fend le coeur…

Définitivement, pour certains, le confinement est plus difficile que pour d’autres.

Alors bien sûr, je suis fatiguée par toutes ces activités extraordinaires (!) mais je vais bien.

Et j’espère de tout coeur que vous aussi.