J’ai un moral d’enfer !

SI si, je vous jure.

J’ai honte mais je vais bien.

Très bien.

Presque mieux qu’il y a quelques jours.

Ce début d’année a été bien morne, voire triste avec notamment la maladie et la perte récente d’une chienne qui comptait beaucoup pour moi. J’y reviendrais peut-être un jour…

Les ennuis professionnels se sont multipliés. Rien de grave mais je suis arrivée à saturation. La dernière réunion samedi avec des copropriétaires qui cherchent la petite bête (expression désuète et doux euphémisme pour dire qu’ils cherchent la M…) m’a achevée.

J’étais à bout et ce maudit virus m’éloigne d’eux alors oui, pour le moment, je vais bien. Ce ne sera probablement que « reculer pour mieux sauter » mais en attendant, étrangement, je respire un peu mieux.

Je me doute que je changerai d’avis au fur et à mesure de la progression de l’épidémie mais l’idée, c’est d’être transparente et de retranscrire au jour le jour mon état d’esprit.

Et pour ce premier jour de confinement, je me suis presque éclatée. J’ai conscience que certains vont bondir en lisant ça mais…

Comme souvent en temps de crise, mon cerveau a « switché » en mode « survie ». Je ne veux pas et je n’arrive pas à penser au pire. Il viendra bien assez vite. Je fais tout pour ne pas tomber dans l’angoisse ni la psychose. Ceux qui me connaissent le savent, j’ai une peur panique des hôpitaux et si je pense à ce qui peut arriver, je vais devenir dingue.

Alors aujourd’hui, je vais bien.

Ma mère va bien.

Ma famille va bien.

Et c’est tout ce qui compte.

Je ne fais pas l’autruche pour autant.

J’ai annulé mon voyage à Londres. A l’heure qu’il est, je devrais être en train de manger un Fish and Chips. La morue huileuse et écoeurante attendra !

Je respecte le confinement.

Je bénis le ciel d’avoir un appartement sympa avec une petite terrasse et une vue dégagée. Je pense à mes amis (notamment parisiens mais pas que) qui vivent dans de petites surfaces où le soleil ne frappe pas souvent au carreau.

Je me tiens à bonne distance de tout le monde mais je remercie ma chienne de me servir d’excuse pour pouvoir aller dehors plusieurs fois par jour. J’ai bien essayé de lui expliquer le principe de « la sortie avec parcimonie » demandée par le ministre de l’intérieur mais pour l’instant, Jodie n’est pas très réceptive. On s’adaptera au fur et à mesure.

J’ai tout un tas de choses à faire que je ne prends pas le temps de faire habituellement et qui devraient m’occuper un bon moment !

Trier et ranger mes papiers et courriers.

Trier et ranger mes placards de cuisine. Les nettoyer.

Trier et ranger mes affaires d’hiver.

Sortir les affaires d’été. Soyons optimistes, bientôt on boira des mojitos en terrasse !

Nettoyer à fond mon appart et ma terrasse : la guerre aux araignées est officiellement déclarée ! Je me suis fixée comme objectif que ce soit plus propre qu’un bloc opératoire !

Je m’aperçois que c’est une bonne chose d’être maniaque.

Ça prend du temps et ça vide la tête !

Lire. (J’ai au moins 3 livres en attente)

Ecrire une pièce de théâtre avec Antonin.

Apprendre mon texte de théâtre même si le cours est suspendu et qu’on n’est pas sûr de pouvoir jouer à la mi-juin.

Perdre du temps sur Facebook et Instagram. Oui, je sais, je le faisais déjà mais là, j’ai multiplié mes efforts ! Et honnêtement, les réseaux sociaux tellement décriés en temps normal n’ont jamais aussi bien porté leurs noms ! Il y a vraiment des « perles » de drôlerie qui aident à dédramatiser la situation.

Je vous ai fait une petite sélection !

Reprendre l’écriture sur ce blog que j’avais un peu délaissé ces derniers temps faute de temps et d’envie.

Certes, « nous sommes en guerre » mais c’est une guerre qui ferait peut-être sourire nos grands-parents. La notion d’exode aussi probablement.

Nous ne sommes pas dans des tranchées, nous ne manquons de rien.

J’ai lu son journal il y a bien longtemps mais il me semble qu’Anne Franck n’avait pas Netflix, ni Canal + quand elle se terrait dans sa cachette à Amsterdam.

Alors pour l’instant, je le redis, je vais bien.

Et j’espère de tout coeur que vous aussi.