Le rhinocéros.

Pas la queue corne d’un.

Plus qu’en voie de disparition, il est carrément classé « en danger critique d’extinction ».

En mars 2018, le dernier rhinocéros blanc mâle du Nord s’est éteint au Kenya.

En Tanzanie, les rhinos sont encore une poignée à vivre dans l’aire de conservation de Ngorongoro mais nous n’avons pas eu la chance de les croiser. Nous n’en verrons peut-être jamais. Ou alors en captivité.

Tout ça parce que cet animal est chassé pour sa corne à laquelle des connards imbéciles attribuent des effets thérapeutiques, voire aphrodisiaques !

Comble de l’ironie, la corne n’en est pas vraiment une. Il s’agit simplement d’une protubérance de la peau, constituée essentiellement de kératine, une substance banale retrouvée dans les ongles, les cheveux et les sabots.

La connerie humaine dans toute sa splendeur.

Allez, on range les kleenex et je vous propose quand même une virée dans Ngorongoro, dont le nom vient du bruit des clochettes du bétail dans le cratère.

Parce que oui, il y a un cratère… immense, de plus de 20 kilomètres de diamètre !

Pour rejoindre ce paysage, nous avons dû rouler à travers un épais brouillard et monter jusqu’à 2300 mètres d’altitude avant de redescendre. On se serait cru dans « Gorilles dans la brume » (bon, ok, sans les gorilles, juste avec la brume !)

Mais une fois passé cette zone, le soleil est revenu ! Et nous avons été accueillies par des chacals, espèce de gros chiens moyennement jolis, dont le nom signifie « hurleur ».

(Mal)heureusement, nous n’avons pas eu le bonheur de les entendre !

Ensuite, nous avons croisé la route de ce flegmatique buffle en train de ruminer. Mais il ne faut pas s’y fier. Cet apparent mollasson est irascible et dangereux, aimant bien charger juste pour le plaisir de charger ! Pas seulement pour se défendre ou chasser, contrairement à la plupart des autres animaux !


Le soir, nous sommes restées dans l’aire de Ngorongoro pour dormir.

Nous sommes montées à l’Olduvai Camp à pieds, escortées par des Maasaïs et des ânes chargés de porter nos sacs. Je vous rassure, nos deux « Cadichon » étaient bien traités, avançaient à leur rythme et connaissaient bien le chemin. (Rien à voir avec la Tunisie ou l’Egypte où j’ai failli me battre avec les conducteurs de calèches…)

Quant au campement, c’est assez luxueux ! N’imaginez pas une Quechua sans confort ! Il ya un toit en plus au-dessus de la tente. L’intérieur fait au moins 30 mètres carrés, avec douche, lavabo, WC… parfois suspendus mais souvent sans porte… Partez de préférence avec quelqu’un que vous connaissez bien !

Les « murs » des tentes sont costauds et relativement hermétiques : j’ai tout bien passé en revue rapport à ma phobie des petites bêtes style araignées. Je confesse en avoir déniché 2 assez grosses qui ne verront pas Noël. (Mes condoléances à la famille mais c’était elles ou moi !). Je me suis fait grondée gentiment par le guide. il m’a traitée de « braconnier » puisque je les ai chassées illégalement ! Apparemment elles sont totalement inoffensives. Mais vraiment, c’est au-dessus de mes forces de dormir avec ça à proximité.

En revanche, quelques jours plus tard, j’ai pris courageusement sur moi pour ne pas chasser (ou tenter d’atomiser) des lézards mais j’ai vérifié 3 fois la moustiquaire autour du lit avant de m’endormir !

Le seul problème, surtout quand on a le sommeil léger, c’est que l’on entend parfaitement le vent (ce soir-là particulièrement, j’ai cru qu’on s’envolait !) et les cris des animaux ! N’oubliez pas vos boules Quies !

Mais c’est « le prix à payer » pour voir de sublimes paysages à perte de vue et assister au coucher du soleil, assis sur des rochers.

Kufuata…